mercredi 26 juillet 2017

Avec le fiston

Avec mon fils nous sommes pareils, enfin presque, car lui il n'a encore ni  cheveux blancs ni  rhumatismes. Non je veux parler du besoin de se faire des kilomètres à moto dès qu'on peut, juste pour le plaisir de rouler.


Nos fantasmes? Un garage hyper bien achalandé en engins à deux roues de toutes sortes, dans lequel on pourrait puiser selon l'humeur, et puis aussi du temps, beaucoup de temps, pour réaliser toutes les idées que l'on peut avoir pendant les soirées.
Aujourd'hui il est descendu de sa Belgique adoptive avec sa copine pour rouler avec moi, quelques jour de congés mis à profit pour poser les roues du ZZR dans une région dont je lui parle souvent mais où je ne l'ai encore jamais emmené, le Vercors. C'est un manque dans son éducation, que dis je une grave faute de ma part, mea culpa.
Ils ont déjà plus de 600 kms dans les pattes lorsqu'ils arrivent à Lyon. Inutile de dire qu'on va attendre un peu avant de se lancer pour la journée de montagne. Comme vous suivez mes aventures avec passion, vous savez tout l'intérêt que je porte à cette région. Je mitonne donc un programme découverte des plus complets, auquel j'ajoute un peu pour moi il est vrai, un petit crochet par un côté du massif que je ne connais pas encore, le sud ouest. Je ne vous décrirai pas l'itinéraire prévu initialement tellement je m'en suis écarté, et ce pour de nombreuses raisons qui seront exposées plus loin. Pour le moment, à voir mon attitude blasée devant la carte, on a plutôt l'impression d'un mec qui maîtrise parfaitement son sujet.
Ce fut le cas, disons jusqu'à Romans. Sortie de l'autoroute à Vienne, et gaz sur la D538, Beaurepaire, Hauterives, Marges, nous rattrapons Roman en moins de temps qu'il n'en faut à une Harley pour exciter Mr l'agent là-bas sur le trottoir qui trouve le bruit de mes pots un peu trop viril. D'habitude je traverse Romans en suivant toujours le même chemin, j'ai mes points de repère, mes traces, mais ce matin, fort d'un optimisme surdimensionné, j'innove, je me fie à mon sens de l'orientation. Le résultat ne tarde  pas, je visais Chabeuil et nous voilà engagé par erreur sur l'A49 en direction de Grenoble. Je vous fait grâce de la bordée d'insultes que je m'auto-adresse. Quelques kilomètres  plus tard, au péage, alors que je range mon ticket dans ma poche de blouson, il me semble bien apercevoir dans mon rétro le presque sourire du fiston. Lui aurais je fait à lui aussi le coup de la supériorité de la navigation intuitive sur le GPS?
C'est grave mais pas désespéré. On n'abordera pas le Vercors par le sud ouest comme prévu mais par le nord, la première sortie est à moins de 10kms, nous commencerons notre grimpette par Pont en Royans. Je fais comprendre à Mikael que je vais stopper sur le parking juste après le péage, pour lui exposer le changement de programme.
Jusqu'à maintenant je n'avais jamais eu de problème avec l'alarme de ma moto. Hé bien là, sur ce foutu parking d'autoroute, une fois prêt à repartir, voilà qu'elle se met à gueuler dès que je mets le contact. Je recommence la manip  plusieurs fois, essaye de rentrer le code de désactivation manuellement, mais rien n'y fait la sirène me vrille les tympans à chaque fois. À la quatrième tentative l'alarme reste définitivement bloquée et les clignotants se transforment en déco de Noël. Sous les regards insistants des gens garés à côté de moi je saute sur le circuit électrique et retire le fusible principal. Ben ça ne neutralise même pas l'alarme, enfin pas avant de longues minutes, j'aurai du m'en douter, un peu trop facile non ? Nous sommes restés bloqués presque une heure avant que je ne me décide à appeler la concession Harley de Lyon. Le technicien m'a fait faire la même manip que celle que j'avais tenté plusieurs fois auparavant, et là ça a marché!!! Harlette est redevenue la gentille grosse bête que je connais. Merci Mr Harley pour tes alarmes si sensibles.
Nous avons repris la route, en direction de Pont en Royans et la Chapelle en Vercors par la route des Grands Goulets. Avec toutes ces péripéties nous avons perdu pas mal de temps. Mais à la réflexion était il vraiment perdu le temps pendant lequel nous sommes restés immobilisés  tous les trois ? Un soupçon d'imprévu rajoute toujours un peu de piment à la sortie, et les souvenirs n'en sont que plus vivants et plus marrant (surtout après).
Pour finir le circuit, et dans le même style, j'ai raté le Col des Limouches, mais celui du Tourniol par lequel nous sommes passés n'a rien à lui envier. Mes invités furent ravis de la ballade, pas sûr qu'ils auraient autant apprécié le circuit que j'avais prévu le matin sans la pause "alarme".
Et puis pour moi finalement, ne me suis je pas fabriqué une super occasion pour revenir rouler dans le coin? Les Limouches m'attendent, je les entend d'ici.











2 commentaires:

  1. Ah super cette petite ballade;
    Mais d'où venait ce problème d'alarme.
    Bisous

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    1. Je n'ai pas vraiment saisi ce qu'il s'est passé. Le fait de retirer le fusible principal a peut être été pris par l’électronique comme une tentative de vol?? La théorie de Mikaël c'est qu'il fallait peut être laisser du temps entre les différentes tentatives??

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