mardi 18 juillet 2017

A deux c'est mieux

Chez moi l'envie de rouler à moto est incontrôlable. Elle doit se former au plus profond de mon cerveau reptilien, vous savez, celui qui commande les fonctions de base, les instincts, celui qui reste toujours hors du contrôle de la raison. C'est sans doutes pour ça que lorsque l'idée de faire une sortie jailli dans ma tête j'ai tendance à devenir rapidement pénible tant que je ne me retrouve pas derrière un guidon.


Marie le sait bien, et elle supporte avec bienveillance mes perpétuels projets de ballades. Mais ce matin au petit déjeuner, c'est elle qui me dit qu'elle ferait bien un tour avec moi aujourd'hui. C'est le genre de proposition qui ne se refuse pas.



J'avais prévu d'aller du coté de Charolles, avec Erick et un de ses amis, Marc, qui vient tout juste de s'acheter une Harley, un Low Rider. Nous avions décidé de faire un petit tour pas trop long puis de nous affaler dans un petit restau du coin histoire de parler avec lui de sa nouvelle moto.  
Comme du coup ma petite femme est du voyage, on s'est dit qu'on irait rejoindre le groupe comme prévu, mais qu'avant on allait se faire une petite virée en amoureux. Ça fait un petit bout de temps que Marie n'a pas roulé avec moi, alors je vais m'appliquer à conduire avec soin pour ne pas la dégoûter. Dans deux semaines il est prévu que nous partions tous les deux jusqu'au Portugal, ce n'est donc pas le moment de tout mazouter en conduisant comme un débile. Sur les petites départementales de Saône et Loire je roule en évitant soigneusement les trous, nombreux dans la région, je prend soin de ne pas nous vautrer dans les gravillons, toujours répandus gentillement en plein virage par nos amis de la DDE, et pour vraiment faire bonne mesure, je fais une croix sur le freinage de goret et le dépassement à l'arrache... Un vrai petit ange.
Je ne sais d'ailleurs pas si Marie s'en rend compte, car les choses relatives à la conduite de la moto ne l’intéresse guère. S'il m'arrive d'envoyer du gros pour doubler un camion qui me masque la vue, ma femme, elle peut me reprocher non pas d'avoir effectué une manœuvre risquée, mais de n'avoir pas eu le temps d'identifier tel arbuste dans un recoin de jardin, ou de n'avoir pas reconnu le style de l'église là-bas sur la place. Sitôt qu'elle se pose sur la moto, ma femme elle se transforme en être contemplatif, et son intérêt pour la botanique n'a d'égal que son goût pour les vieilles pierres. Les tr/min et les km/h  ne font définitivement pas partie de ses centres d’intérêts. Je me plie bien volontiers à cette approche et nous musardons tous les deux sur les routes du Brionnais, ne perdant pas une miette de ces paysages tellement paisibles.
Dans la petite ville de Lugny-les-Charolles nous nous arrêtons même pour visiter un vieux moulin à eau qui a été transformé par une bande de bricolos de génie il y a une dizaine d'années en petite centrale électrique. Ça fait bien un millier de fois que nous passons à proximité sans même le remarquer, mais ce matin la lumière est belle et l'humeur au batifolage.

Nous finissons par arriver au Col des Echarmeaux où nous devrions rejoindre le reste de la bande. Les potes sont déjà là, et de loin je reconnais la forme des deux Harley posées sur le parking. Je ne me ferai même pas pourrir (je suis avec ma Honda) tan l'attention est concentrée sur la nouvelle Harley de Marc. Faut dire qu'elle a de la gueule la bête. Le Low Rider, il appartient à la famille Dyna, celle que je préfère. Comme tout possesseur de Harley qui se respecte, Marc a tout de suite viré les pots stocks qui affublent la moto d'un désagréable bruit de 2CV, pour monter dessus une paire de Vance et Hines qui ravira son voisinage. Le filtre à air aussi a été changé, histoire de faire respirer un peux la cavalerie. Moi j'ai eu l'occasion de rouler un peu sur un modèle de 2014 (l'année de son retour dans la gamme je crois) et j'avais trouvé la moto sympa bien qu'en configuration stock. Le seul défaut que je trouvais au modèle d'alors était d'ordre esthétique, à savoir l'horrible pot d'échappement 2 en 1 qui lui donnait un air de vielle meule des années 70.
En route direction le restau je ferme la marche. je peux ainsi mater à loisir les deux Harley, dommage qu'aujourd'hui je n'ai pas pu prendre la mienne. A la hauteur de la ville de La Clayette nous faisons une halte devant le château, allez hop le temps d'une petite photo nous embordélisons tout le trottoir.
Juste avant de repartir je ferai rêver Marc en lui rappelant qu'il aurait du s'acheter la version du Low Rider S super vitaminée, avec d'origine le Screaming Eagle 110, son filtre à air si atypique "Heavy Breather"  et son look Dark Custom, de quoi faire saliver plus d'un bad boy.  Bad boy qui se doit tout de même d'être "à l'aise" car à près de 20000 boules le morceau...

Un petit coin bucolique que nous découvrons seulement aujourd'hui

Le château de La Clayette (photo Erick)

Le Low Rider S de 2016,  Hé non ce n'est pas mon garage!!! (Photo Harley Davidson)




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